L'art et la manière
Le nombre géométrique ou l’art du trait, permet la représentation visuelle du nombre dans l’espace à l’aide des trois figures mères de la géométrie : le cercle, le triangle et le carré.
Construire l'image du nombre permet de soulever une partie du voile d'Isis, de percevoir enfin la Nature dans toute son œuvre, de retrouver la Parole perdue ou le véritable sens du Verbe ou Logos.
Compte tenu du parallélisme total entre arithmétique et géométrie, il est en effet possible de visualiser le nombre dans l'espace à l'aide de points, ou cailloux (calculi en latin), en fonction du nombre d’unités qu’il contient :
Les nombres figurés forment la passerelle entre arithmétique et géométrie, ou entre les nombres et les formes.
« La philosophie est écrite dans ce vaste livre constamment ouvert devant nos yeux (je veux dire l'univers), et on ne peut le comprendre si d'abord on n'apprend à connaître la langue et les caractères dans lesquels il est écrit. Or il est écrit en langue mathématique, et ses caractères sont le triangle et le cercle et autres figures géométriques, sans lesquelles il est humainement impossible d'en comprendre un mot. »
L'Essayeur. Il Saggiatore, 1623 ; in Dialogues et lettres choisies de Galilée, Hermann, 1966
Tous les nombres disposent d'une ou plusieurs représentations visuelles :
Le symbole est avant tout idéographique. D’inspiration géométrique il fait appel au langage graphique et non plus au langage écrit.
Ce “langage de l'image”, que les Anciens concevaient comme un langage à part entière, possède son alphabet et sa grammaire. Il ne reste malheureusement que peu de traces de cet enseignement, traditionnellement oral, car réservé à certains initiés, sous le nom des “Mystères”.
L’idée du latin idea, « type de choses »; emprunté au grec ι ̓ δ ε ́ α proprement « forme visible, aspect » d’où « forme distinctive, espèce »; dérivé de ε ι ̃ δ ο ν « voir ».
L'idée dépend de la forme.
« Ils considéraient les nombres comme un flot, un écoulement d'unités ou monades, reflet de la démultiplication à l'infini d'une seule et même Unité divine. Ces unités, représentées par des points ou des groupes de points, se traduisaient dans les formes du monde sensible par des figures géométriques, en deux ou en trois dimensions. »
Le Nombre d’Or ~ Matila Ghyka
Principe de la géonumérologie
Le Nombre représente l’Idée. Il est le Père. La Géométrie est la Mère de la Création, elle génère les formes. Chaque Nombre habite la forme qui lui est «destinée». Ainsi l’abstraction métaphysique du Nombre se matérialise dans la géométrie, il prend corps. La création des formes, en respectant les lois de proportion et de symétrie, s'opère toujours à partir du même mètre-étalon.
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